Posté le 04 mai 2022   |   Communiqué

Lancement des Législatives

Au lendemain du premier tour des Législatives, Nagib Azergui, le fondateur et président de l’Union des Démocrates Musulmans Français (UDMF), tire sur Oumma les grands enseignements d’une campagne de terrain menée tambour battant, sous la bannière de la défense des libertés menacées ou bafouées des citoyens français de confession musulmane.

Déplorant vivement les calculs d’apothicaire de courte vue et la forte abstention qui, cette fois encore, l’ont émaillée, il se félicite toutefois qu’elle ait vu, pour la première fois depuis la création de son parti en 2012, le déploiement, aux quatre coins de la France, d’un nombre important de candidat(e)s portant haut l’alternative politique de l’UDMF.

S’il est de coutume de dire qu’il y a un gagnant dans toutes les élections, le grand vainqueur de ces Législatives aura été, sans conteste, notre parti UDMF.

Dans un contexte politique qui tend pourtant à criminaliser toute visibilité des citoyens de confession musulmane dans l’espace public, l’UDMF est resté l’unique parti à affirmer sa singularité sans aucun complexe.

Il est resté fidèle à ses engagements, sans faire de petites compromissions à bas prix, ni se vendre au rabais pour de vils arrangements de comptoir.

Avec nos 85 candidatures, nous avons pu enfin nous imposer dans ce paysage politique Français pourtant si élitiste et recroquevillé sur lui-même.

Certes, on veut bien des musulmans pour servir de vitrine factice, pour coller des affiches, faire le ménage, mais jamais pour occuper de réelles responsabilités.

Ce procédé colonial est notre premier adversaire, et notre mobilisation vise à libérer ceux qui restent encore enfermés dans cette logique du siècle passé.

A l’heure où les citoyens de confession musulmane sont, d’année en année, toujours un peu plus marginalisés, il n’est pas facile de rejoindre les rangs d’un parti comme le nôtre, qui arbore si fièrement le mot « Musulman » en son cœur.

Un mot qui est devenu une insulte et une menace, en raison d’attaques répétées par des politiques de tous bords pour le déshumaniser.

Je sais qu’il est en effet plus simple de se résigner à cesser de défendre son identité, de peur d’être taxé de séparatiste, d’islamiste, d’intégriste ou de fondamentaliste.

Je comprends aussi tous ceux qui préfèrent rejoindre le camp de l’extrême-gauche, moins exposée aux « qu’en-dira-t-on », aux accusations de communautarisme et d’islam politique, qui ne sont que des éléments de langage pour marginaliser toutes vos revendications pourtant légitimes.

Je prends bien note de tous ces influenceurs qui ont fait des deals « de raison » avec la NUPES et qui ont su, très habilement, rester discrets sur notre candidature.

Cette stratégie, exploitée depuis plus de quarante ans, sans aucun résultat, a encore de beaux jours devant elle.

C’est pour toutes ces raisons que notre présence, en aussi grand nombre lors de ces Législatives, est une victoire de taille et une première dans la toute récente genèse de notre parti.

En effet, en moins d’une décennie, quel mouvement issu de la diversité a fait autant de bruit dans l’échiquier politique de notre pays ?

Quel mouvement aura réussi à perdurer, malgré l’adversité, en continuant de se développer contre vents et marées ?

Quel mouvement, issu des quartiers populaires, a su s’implanter nationalement sans l’aide d’aucune organisation auto-proclamée ?